Association contre l'heure d'été double, pour la
réduction des avancements de l'heure légale
Communiqué
de presse - mars 2014
Heure d'été : étude européenne prévue en 2014
Le commissaire européen et
vice-président de la Commission chargé des questions des Transports –
dont celle de l’heure d’été – M. Siim Kallas, a fait savoir à
l’Association contre l’heure d’été double qu’une nouvelle étude sur ce
problème serait réalisée cette année.
L’association a répondu au commissaire
en suggérant que l’étude en projet accorde la plus grande importance
aux prétendus avantages du système :
- le bilan global énergétique,
« probablement plutôt neutre » selon M. Kallas, négatif selon la
majorité des études recensées par l’Université de Cambridge, et en
évolution vers des économies d’éclairage plus faibles, au fur et à
mesure de la diffusion de lampes efficaces, consommant moins à l’heure ;
- les contraintes indéniables pour les transports (dont les horaires changent à d’autres dates), y compris l’effet dangereux du retard apparent des brouillards matinaux ;
- le résultat pour les loisirs et le tourisme, en
tenant compte des effets pervers en weekend, du manque d’évaluation
quantitative signalé dans le dernier rapport officiel pour l’UE («
Reseach voor Beleid »), les doléances des entreprises concernées
(transmises au dernier rapporteur français, le député M.
François-Michel Gonnot). Il faut noter que les loisirs ne sont pas de
compétence communautaire.
Par le manque d’avantages prouvés, le diagnostic des effets sur la
santé, l’environnement, les accidents de toute sorte et le travail
devient moins décisif, dans la mesure où il n’y a aucun effet positif
dans ces domaines. Seule l’importance de ces nuisances, admissibles ou
non, reste en discussion entre des scientifiques européens pour
lesquels elles sont claires, et certains spécialistes français qui
n’arrivent pas à bien appréhender les problèmes. Ainsi les plus
médiatisés d’entre eux confondent « heure d’été » et « jetlag », deux
questions bien différentes.
Dans l’attente d’une éventuelle révision des « heures d’été » dans
l’UE, l’ACHED continue à demander au gouvernement français de faire
cesser l’inégalité de nos heures vis-à-vis de celles des autres pays.
Si, comme l’Espagne l’envisage, notre heure d’hiver venait à se recaler
sur l’heure du fuseau de Greenwich, avec une « heure d’été simple »
dont le bilan est oublié par l’ADEME, la consommation de médicaments
serait réduite et les difficultés des rythmes scolaires seraient enfin
résolues, en marge de toute contreréforme. Des « horaires d’été » pour
le travail des différentes entreprises, réversibles et adaptés aux
différents climats, pourraient être adoptés dans certains pays, en
toute liberté et sans poser des difficultés à d’autres, comme l’Espagne
l’a fait traditionnellement. Ceci favoriserait l’étalement de la
circulation, privée comme collective.
Contact presse
Éléonore
GABARAIN, présidente de l'association
14, avenue de St-Germain
78160 Marly-le-Roi (France)
Portables 06 68 54 37 14 et 06 50 66 47 71
Tél
01 39 58 00 91 - Fax 01 39 58 70 72
egabarain@gmail.com
1. Lettre du commissaire Kallas
2. Impact de l'heure d'été : études
3. Loisirs, récréation et tourisme
4. Lettre adressée à M. Gonnot
5. Sécurité routière et heure avancée d'été
Erreurs et partialité dans le dernier rapport d’expert sur l’heure d’été pour l’UE (Resarch voor beleid, 1999)
Dans
la conclusion du rapport de 1999, des études anglo-saxonnes furent
mises en avant, alors qu’elles portaient en fait sur l’avancement de
l’heure légale en période « hiver » pendant des expériences menées au
Royaume-Uni et en Irlande entre 1969 et 1971, et non sur l’heure
avancée d’été.
Des
documents rédigés aux USA furent également valorisés. Or l’un d’eux se
référait aussi à l’heure avancée en « hiver » (Ferguson), et l’autre
reconnaissait que ses données n’étaient pas rigoureuses (Meyerhof).
En
revanche, le consultant « Research voor Beleid » n’a pas retenu deux
travaux très sérieux menés en RFA en comparant la première année
d’application de l’heure avancée d’été avec l’année
précédente, sans heure d’été. Ils signalaient une augmentation des
accidents avec ce système.
Même
mépris vis-à-vis de l’ACHED, qui a étudié la prolongation de la période
« heure d’été » à partir de 1996, avec les chiffres de la Sécurité
routière française, en comparant les trois années « avant » et les
trois années « après ». Les résultats furent en défaveur de l’extension
de l’heure d’été au mois d’octobre.
Le
consultant a de plus ignoré les travaux de Hicks (États-Unis) et du
Canadien Coren, qui montraient eux aussi une détérioration de la
sécurité routière avec l’heure d’été.
L’ACHED
a écrit au commissaire européen Kallas en lui demandant de la rigueur
et de l’impartialité dans le prochain rapport d’expert qu’il a demandé
pour l’été 2014.