Association contre l'heure d'été double, pour la
réduction des avancements de l'heure légale
Communiqué
de presse - aout 2018
La Commission européenne a mis en ligne une
consultation ouverte jusqu’au 16 aout 2018
Adresse pour y accéder: https://ec.europa.eu/info/consultations/2018-summertime-arrangements_fr
Accès direct au questionnaire: https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/2018-summertime-arrangements?surveylanguage=FR
Ceci semble faire suite au vote de février 2018 du Parlement
européen sur la résolution demandant à la
Commission de supprimer le changement bisannuel, votée
(malheureusement) avec amendement de dernière minute demandant
plus timidement de réévaluer la directive
concernée. À cette époque, Leonor Gabarain, la
présidente de l’association avait été
invitée au Parlement. Sa voix nous manque aujourd’hui
suite à son récent décès presque le jour
même de l’ouverture de la consultation mais ses
écrits et son esprit nous inspirent.
Dans les pages fournies, au chapitre Dispositions
européennes relatives à l’heure
d’été – de quoi s’agit-il? la
Commission donne des informations complémentaires quant à
la situation des effets actuels du dispositif Heure
d’été. On remarquera que la Commission admet que
les économies d’énergie sont en fait marginales
tandis que c’était à l’origine ce qui avait
été cherché à obtenir. Marginales pour ne
pas dire négatives, dirions-nous. La Commission également
admet l’impact sur le biorythme humain et en agriculture. Le
lecteur remarquera peut-être une tendance à essayer de
normaliser le système heure d’été, à
essayer de l’ancrer dans l’histoire et des traditions,
à mettre les effets négatifs en sourdine et, en
même temps, à mettre en avant des effets positifs
réels ou prétendus. Nous le dénonçons ici
et invitons les citoyens et les médias et la presse à ne
pas se laisser abuser. Pourquoi mentionner la clarté du soir
pour la sécurité sans
mentionner l’obscurité du matin, pourquoi encourager les
belles soirées et pas les belles matinées, si
agréables en général et en particulier en temps de
canicules qui deviennent courantes ? Pour plus d’information, le
site de l’ACHED ainsi que le livre testament (“Au
musée des erreurs: l’heure
d’été”) publié en 2015 par sa
présidente Leonor Gabarain (éditions Edilivre) pourront
peut-être éclairer les personnes
intéressées. Une chose est claire : ce changement
d’horaire amène en lui-même des débats, des
couts, des complications et des effets complexes et c’est
même un effet négatif supplémentaire et non
mentionné.
La Commission indique deux options stratégiques: soit
conserver, soit arrêter le dispositif périodique
"heure d’été" :
1. conserver les dispositions européennes actuelles relatives
à l’heure d’été, définies dans
la directive 2000/84/CE ;
2. mettre un terme à l'actuel changement d’heure
semestriel dans tous les États membres et interdire les
changements périodiques.
La Commission aurait peut être pu mentionner que des pays comme
la Russie et la Chine nous ont déjà
précédés et choisi d’abandonner les
changements semestriels qu’ils avaient un temps utilisés.
Perplexe face aux informations qui accompagnent la consultation, et
circonspecte quant au résultat et l’utilisation qui en
sera faite, l’association invite néanmoins ses
adhérents et le public à répondre à la
consultation en donnant leur préférence pour le second
choix pour demander l’arrêt du dispositif changement
d’heure semestriel / “heure
d’été” en France et en Europe. L’ACHED
a de façon fidèle indiqué sa recommandation de
revenir au système antérieur à 1975, avec toute
l’année en France une heure simple d’avance par
rapport au fuseau, l’heure d’hiver actuelle: un choix
stable, raisonnable et pratique par rapport au rythme de vie
français et pour les relations avec les pays voisins, le choix
le meilleur pour notre futur, un choix urgent faisant table rase de nos
erreurs.